Le monument est d’inspiration gothique et romane tout en restant dans la tradition médiévale avec sa tour carrée couronnée d’un chemin de ronde crénelé.
L’imposante architecture de cet édifice évoque la fermeté de défense d’un ultime rempart.
L’emplacement choisi au point culminant du parc du château, sur un versant de la vallée de la Marne en raison de la vue dominante sur la vallée lieu de combats, justifiait la construction d’une crypte sous l’édifice.
On accède au parvis par un escalier monumental de 52 marches. Deux Å“uvres d’art le décorent : la table d’orientation en lave émaillée qui indique les noms des villages de la vallée de la Marne où s’est déroulée la Bataille de 1918 et le cadran solaire en marbre avec la devise en latin « Aux vivants la lumière du soleil. Aux morts la lumière de Dieu ».
Elle est éclairée par un vitrail représentant Saint Michel terrassant le dragon.
Voûtée sur des nervures robustes, elle donne une impression de force mais aussi de deuil et de recueillement. Elle est construite en pierre de taille provenant des carrières de la Meuse et du Nord.
Gravés en lettres rouges sur les pierres blanches, figurent les noms des soldats morts pour la France, désignés par les épargnés de la guerre reconnaissants ayant apporté leur aide financière à la construction du Mémorial.
Les noms d’écoles, d’institutions, de sociétés, d’amicales et d’unités militaires sont également inscrits dans ces pierres en remerciement de la générosité de leurs membres épargnés aussi par la guerre.
Après avoir franchi les 52 marches qui mènent à l’esplanade et à la partie supérieure du Mémorial, se situe la Lanterne des Morts qui est un pilier creux au sommet ajouré où l’on installait un fanal au moyen-âge dans certains cimetières.
Celle-ci est dotée de deux inscriptions latines à la mémoire des morts signifiant : « la lumière luit dans les ténèbres » et « que la lumière éternelle les éclaire ».
A l’intérieur de la chambre funéraire, dans 130 cercueils, reposent les ossements de 1500 soldats, dont 11 seulement ont pu être identifiés.
Depuis 1993, chaque 11 novembre, une cérémonie officielle se déroule à l’ossuaire par le dépôt, par un officier supérieur, d’une gerbe offerte par le Président de la République en hommage aux morts de la Grande Guerre.
Reliant l’ossuaire et la chapelle supérieure, une galerie couverte ayant l’apparence d’un cloître présente, gravés dans la pierre : d’une part, les effigies en médaillon des maréchaux Joffre et Foch, les deux vainqueurs des batailles de la Marne, et d’autre part, les noms des corps d’armées et des divisions engagées dans ces deux victoires de la Marne.
Le tympan de la porte d’entrée représente deux anges déposant un soldat au pied d’une croix. Cette sculpture est expliquée par l’inscription latine suivante : Que les anges te conduisent au paradis. Ce tympan est encadré par deux têtes de poilus, celle de gauche est à l’effigie du maître verrier Lorin et l’autre à l’effigie de son fils mort à la guerre.
Le seuil de la chapelle à peine franchi, le grand vitrail du chœur attire le regard.
Les vitraux de part et d’autre du chÅ“ur sont ornés des écussons de chacune des provinces de France de la fin de la guerre avec leur saint patron, car toutes ont contribué à l’édification du Monument.
Ce sont 2 salles où sont exposés sous vitrines différents objets liés à la guerre ainsi qu’une collection d’objets issus de l’artisanat de tranchée. pour plus de détails, visiter cette page
Le monument est surmonté d’une tour carrée, d’un chemin de ronde rappelant les remparts de la défense du Moyen-Âge. Accessible aux visiteurs, elle constitue un point de vue imprenable sur la Vallée de la Marne (117 mètres au-dessus de la rivière Marne).